
Même un câlin lui faisait mal
“Même un câlin lui faisait mal” : une maman se fait euthanasier après 4 ans d’agonie à cause d’une prothèse vaginale non voulue
Une femme s’est fait poser un implant pelvien pour tenter de régler des problèmes de périnée liés à ses accouchements. Mais même après son retrait, l’implant lui a fait vivre un véritable calvaire. Les douleurs sévères l’ont poussé à demander une euthanasie.
De nombreuses femmes touchées par ces douleurs
Selon un collectif de patientes, nombreuses femmes implantées manifestent des problèmes six mois après l’opération. L’urologue Xavier Gamé, interrogé par le journal, estime qu’elles sont moins de 3%, mais que « cela peut être gravissime » si problème il y a. La Haute autorité de santé (HAS) doit réévaluer ces implants à compter du printemps 2024.
« Elle agonisait ». Ce sont les mots de son mari, Thomas. Lui et Elodie se sont rencontrés pendant leurs étude, âgés tous les deux d’une vingtaine d’années. Elodie est ensuite devenue enseignante et Thomas, agent administratif. Plus tard, ils se marient et deviennent propriétaires d’une maison à Sainte-Marie, à La Réunion. En 2010, ils donnent naissance à leur premier enfant, Benjamin. Mais d’après Le Parisien, Elodie a rencontré des difficultés lors de son accouchement, qui lui a causé une déchirure profonde au périnée. Après avoir donné naissance quatre ans plus tard à Maëlys, leur petite fille, Elodie souffre toujours d’une gêne, comme si son muscle ne tenait plus. Un professeur de médecine parisien lui promet alors de l’opérer et lui poser un implant pelvien. Mais ce qui devait aider la mère de famille s’est transformé en véritable calvaire.
Des douleurs insoutenables suite à la pose de l’implant
Le 6 novembre 2019, la jeune maman se réveille de son opération et présente déjà des complications. « Elle avait l’impression qu’on lui avait écartelé le bassin, comme un effondrement de l’intérieur », explique son mari dans les colonnes du Parisien. L’implant que porte Elodie est surnommé « plaque ». Face aux douleurs de la patiente, le chirurgien décide de poser une prothèse par voie vaginale à la patiente, pour renforcer son périnée et éviter une descente d’organes. Le médecin assure alors à Elodie, qu’« avec ce que je vous ai fait, vous n’aurez jamais de problème ! ».
Mais la jeune femme reste clouée au lit, multiplie les infections, tombe quand elle se déplace tellement les souffrances sont insoutenables… Le couple s’intéresse à un chirurgien aux États-Unis, réputé pour parvenir à enlever ces implants et les bandelettes. Ce dernier réussi à retirer la prothèse de l’épouse de Thomas, mais prévient que cette intervention ne résoudra pas tous ses problèmes. Elodie continue de souffrir le martyre et évoque pendant plusieurs mois, sans jamais la nommer, l’euthanasie. « J’en peux plus, prépare-toi. Ça va bientôt se finir » affirmait-elle à son époux. « Elle ne souffrait pas, elle agonisait. Elle n’avait pas une seconde de répit, pas un médicament pour la calmer. Elle vomissait, vomissait… Je la prenais dans mes bras mais même un câlin lui faisait mal », confie son mari.
Les implants, cause de graves problèmes chez certaines patientes
Thomas questionne à plusieurs reprises à son épouse et lui demande si elle est sûre de vouloir en terminer. Mais la jeune femme est sûre de son choix. Le 23 août 2023, ses souffrances sont abrégées quand son cœur cesse de battre. Thomas constate alors que sa femme semble enfin apaisée. Le Parisien mène une enquête sur les dangers des bandelettes sous-urétrales. Les plaques, comme celle qui a été posé à la mère de famille, sont interdites. En revanche, les bandelettes, qui font également souffrir certaines patientes, ne le sont pas. Selon un collectif de patientes, nombreuses femmes implantées ont de graves problèmes six mois après l’opération. L’urologue Xavier Gamé, interrogé par le journal, estime qu’elles sont moins de 3%, mais que « cela peut être gravissime » si des complications se manifestent. La Haute autorité de santé (HAS) va réévaluer ces implants à compter du printemps 2024.

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Mr.PiT

