L’Agence France-Presse a obtenu un document du ministère de l’Éducation nationale qui confirme que la hausse des enseignants pour la rentrée de septembre 2023 sera en moyenne de 5,5% par rapport au salaire actuel, soit moins que les 10% promis lors de la campagne présidentielle.

Selon ce document, cette augmentation ira de 10% pour les jeunes enseignants à seulement 3% pour ceux qui ont le plus d’ancienneté. Cette différence s’explique probablement par le fait que le gouvernement souhaite recruter de nouveaux enseignants pour répondre aux besoins de l’éducation nationale.

Source du tableau: Capture d’écran, réalisée le 21 avril 2023, d’un tableau Excel obtenu par l’AFP récapitulant les hausses de rémunération des enseignants du public prévues par le gouvernement.

Il convient également de préciser qu’à partir de l’échelon 8 cette augmentation se fera par l’augmentation de la prime ISAE (+96€ par mois). Il est important de noter que cette prime n’est pas prise en compte dans le calcul de la retraite des enseignants, contrairement au traitement indiciaire. Cela signifie que l’augmentation de la prime ISAE n’aura pas d’impact sur la pension de retraite des enseignants.

Cette hausse salariale ne compensera pas l’inflation de l’année, ce qui signifie que pour la majorité des enseignants leur pouvoir d’achat continuera de diminuer comme c’est le cas depuis de nombreuses années.

L’autre conséquence de cette hausse qui se concentre sur les premiers échelons est que les jeunes enseignants n’auront presque plus de perspective de carrières pendant les 15 premières années. Le passage des échelons se traduira par une quasi stagnation de leur salaire.

Malgré cette hausse moins importante que prévu, le gouvernement maintient son engagement de recruter davantage d’enseignants et de renforcer l’éducation nationale alors même que tous les signaux sont au rouge (manque de candidats aux concours, démissions en hausse etc…).