
Des employés forcés de travailler
Des employés forcés de travailler pendant deux heures à côté du
cadavre de leurcollègue

Une quinquagénaire est décédée mi-juin à Madrid (Espagne) sur son lieu de travail. L’ordre d’évacuer n’ayant pas été donné, ses collègues ont dû poursuivre le travail pendant deux heures alors que le cadavre de la victime était encore sur place.Un manque flagrant d’humanité. En Espagne, les employés d’une entreprise de télémarketing ont dû travailler pendant deux heures à côté du cadavre d’une de leurs collègues mi-juin, rapporte le média espagnol Cas Obert, relayé par L’Indépendant. Les faits ont eu lieu à Madrid, dans les locaux de l’entreprise Konecta.
La victime, une femme de 56 ans qui travaillait depuis 15 ans pour la société de plus de 12 000 employés, a subi une crise cardiaque peu avant 13 h. Les secours ont immédiatement été alertés mais malgré leurs tentatives de réanimation, le décès de la quinquagénaire a été prononcé sur place.
Le bureau évacué deux heures plus tard
Mais le reste des employés n’a pas bougé, faute d’autorisation de quitter leur poste. « Le bureau n’a été libéré qu’à 3 h de l’après-midi, selon un délégué syndical à la prévention des risques professionnels. Les responsables auraient dû dire au reste des travailleurs de partir, mais ils ne l’ont pas fait. Il n’y a eu d’ordre d’évacuer. »
Les responsables auraient dû dire au reste des travailleurs de partir, mais ils ne l’ont pas fait
Selon les syndicats, la direction aurait même explicitement dit aux salariés de continuer à prendre les appels de clients, prétextant qu’il s’agissait d’un « service essentiel ». L’ordre d’évacuer n’est finalement tombé qu’à 15 h alors que le corps de la quinquagénaire était encore sur place. Les services funéraires madrilènes sont venus l’enlever une heure plus tard.
Selon les syndicats et des témoins, qui dénoncent le manque d’humanité de l’entreprise, la police était présente tout au long de l’après-midi. Sollicitée par les médias espagnols, la société Konecta n’a pas souhaité réagir à cette affaire.

EDIT © Infos-Jour

Mr.PiT

