‘attaque qui a frappé le pont de Kertch, reliant la Russie à la Crimée annexée, dans la nuit de dimanche à lundi. Si les Russes ont, comme à leur habitude, accusé l’Ukraine d’être à l’origine de cet événement, la patrie de Volodymyr Zelensky ne l’a pas officiellement revendiquée.

Invité sur BFMTV en marge d’une réunion pour les Nations unies à New York, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a néanmoins qualifié l’édifice d' »infrastructure illégale », après avoir précisé qu’il n’avait « pas accès aux informations classifiées » lorsqu’il était en déplacement.

« Ce pont est une infrastructure illégale et militaire. Il a été construit par la Russie en violation du droit international à la suite de l’annexion illégale de la Crimée par la Russie. C’est la route principale qui alimente l’armée russe. Cela lui permet d’avoir accès à des munitions, à des armes, à du pétrole et à d’autres types d’équipements nécessaires pour combattre l’armée ukrainienne », a-t-il martelé.

De quoi alimenter la piste d’une attaque de Kiev alors que l’AFP a appris d’une source au sein des services ukrainiens de sécurité (SBU) que l’opération aurait été menée par les services spéciaux et les forces navales ukrainiens à l’aide de « drones navals ».

 Deux personnes tuées selon Moscou 

Selon un communiqué du Comité d’enquête russe, deux civils, une femme et un homme qui traversaient le pont en voiture, ont été tués. Dans la foulée, Moscou a annoncé lundi la fin de facto de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, jugé crucial pour l’alimentation mondiale.